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l'éternité plus un jour
5 juillet 2006

De démission en nomination;le choix des chefs d'entreprises

Le Directeur de Cabinet du Premier ministre quitte le navire gouvernemental pour la présidence de la RATP. Il participe en cela au jeu des chaises musicales orchestré par le Gouvernement pour tenter de mettre un terme à la crise chez EADS en évinçant l'un de ses dirigeants qui est marqué comme étant un proche du Président de la République. De là à y voir une présomption de la longévité limitée du cabinet Villepin en même temps qu'une perte d'influence définitive du Chef de l'Etat, il y a un pas que certains n'hésiteront pas à franchir.

Sur l'essentiel, cette nomination renvoie une fois encore à la consanguinité bien française qui unit insidieusement le Gouvernement et la haute administration autour de grandes entreprises qui notamment en terme de management, n'ont plus que les apparences du service public. Personne ne peut penser que la RATP, dont il faut par ailleurs souligner la mutation extraordinaire réalisée en quelques années, ait été si dépourvue d'hommes ou de femmes capables d'en prendre la direction au point qu'il eut fallu aller chercher un haut fonctionnaire, énarque et Préfet. Les qualités et la valeur de l'homme ne sont pas en cause. Grand commis de l'Etat, il saura sans nul doute, comme d'autres avant lui, s'acquitter de sa tâche.

Pour autant, ce qui choque, c'est la rémanence d'une économie administrée sans autre légitimité que le faite du prince et la collusion d'intérêts politiques et carriéristes. Au delà de son efficacité une telle pratique discrédite un peu plus le pouvoir politique en ce qu'elle présente un décalage remarquable avec les discours vantant un modèle français régénéré par le renouvellement des élites, la vertu du mérite, l'égalité des chances et un mode de gouvernance plus transparent.

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