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l'éternité plus un jour
16 juillet 2006

le Liban revient à la case martyre

192424790_15773c0d09_mDepuis quatre jours, le Liban brûle. A nouveau, ce petit Etat sert de terrain de jeu à ses voisins sous le regard  impuissant de la communauté internationale incarnée par un G8 circonspect. Une fois de plus, une fois encore, les mêmes images et les mêmes drames reviennent comme lors de l'invasion du Liban par Israël en 1982 ou des représailles d'avril 1996 à la suite de tirs de roquette du Hezbollah contre le nord d'Israël.

Le pays du Cèdre a replongé dans un processus répréssif et répétitif. La machine de guerre israélienne se lâche sans mesure ni discernement, harassée d'avoir à subir les provocations intempestives du Hezbollah au nord et les assauts répétés des milices palestiniennes au sud. Et comme toujours, aux échos des katiouchas ou des raids des chasseurs bombardiers, les pro-arabes et les pro-israêliens s'invectivent à coups d'analyses éculées pour savoir qui est l'agresseur et qui est l'agressé.

Ce renouvellement des mêmes effets à partir des mêmes causes, aboutissant aux mêmes commentaires, a quelques choses de décevant et de désespérant. Une fois de plus, il illustre l'incapacité du Liban, à profiter d'événements dont la portée historique pourrait servir de prélude à la paix, au rétablissement de son indépendance et au retour de sa prospérité.

Il en est ainsi du retrait unilatéral d'Israël du Liban sud intervenu en 2000. Il n'aura suscité aucune réaction féconde des gouvernements libanais successifs pour rétablir la souveraineté de l'Etat sur l'ensemble du territoire et mettre un terme à l'omnipotence du Hezbollah qui justifiait son caractère belliqueux du fait de la présence israëlienne. Par complaisance, mêlée d'impuissance, les dirigeants l'ont laissé prospérer au point d'en faire aujourd'hui un parti de Gouvernement.

Il en est de même de l'assassinat de Rafic Hariri, en février 2005. La symbolique politique de cet acte de guerre fut telle qu'elle aura permis de restaurer une ferveur nationaliste pleine d'espoir. En même temps, elle aura conduit la communauté internationale à la fermeté pour imposer, du moins officiellement, un terme à l'occupation syrienne. Les événements d'aujourd'hui qui sont à l'évidence influencés par une ingérence étrangère toujours réactive aux soubresauts du conflit israélo-palestinien, attestent d'une résurgence toujours possible des démons d'hier ayant conduit à la guerre civile.

Comme les injonctions Onusiennes stériles, telle la résolution 1559, ces moments s'apprécient comme le résultat récurrent du mouvement perpétuel formé par le conflit israélo-palestinien. Fait d'oscillations entre guerre et paix, il n'atteint jamais le temps de la rémission. Au milieu, le Liban reste un cible fragile.

Liban_guerre

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