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l'éternité plus un jour
4 décembre 2006

La privatisation de Gdf: un débat fort pour la présidentielle

La privatisation sera possible dans sept mois, une fois que la France se sera choisi un nouveau Président de la République. C'est l'un des éléments fort du nouvel avatar qui vient torpiller ce feuilleton de l'année servi de main de maître par l'aisance politique du Premier ministre. De fait la fusion entre GdF et Suez a du plomb dans l'aile. Nul doute qu'une armada de juriste payée un pont d'or s'active pour trouver les failles d'une décision juridique pour le moins tordue et permettre aux deux entreprises de poursuivre leur projet industriel et surtout financier. Sur ce point, les actionnaires de Suez semblent retors et en veulent pour leur argent.

Il reste que près d'un an après l'annonce tonitruante de ce dossier en vertu d'un patriotisme économique défendu par le Premier ministre, les incertitudes sont grandes s'agissant de la maîtrise de notre approvisionnement en gaz.

Or, l'évocation de risques avérés pèsant sur une fusion GDF-Suez s'accompagnent opportunément de la publication d'un rapport parlementaire qui pointe les défaillances d'une convergence des Etats de l'Union pour s'accorder sur une politique commune dans le domaine de l'énergie. Alors même que la construction européenne s'est fondée à partir des enjeux en matière d'approvisionnement énergétique avec les traités CECA ou Euratom, l'Union Européenne est désormais impuissante à surpasser les intérêts particuliers de ses membres. Or justement, la fameuse formule fumeuse de "patriotisme économique" avait bien été invoquée en raison du risque éventuel d'atteinte à l'intégrité de Suez en raison d'une supposée OPA hostile à l'initiative de l'Italien Enel.

En matière de politique sociale, le Premier minsitre nous avait donné toute l'étendue de son talent lors de l'épisode tragico comique du CPE. Avec cette fusion reportée sauf à être annulé d'ici le 1er juillet 2007, on aboutit à la conclusion d'une gestion dans laquelle le chef du Gouvernement a pu faire étalage de ses certitudes en matière de politique industrielle et de sa vision européenne des grands enjeux énergétiques.

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