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l'éternité plus un jour
19 avril 2007

Les recommandations pertinentes de Giscard

Il était moins une pour qu'il s'exprime avant le premier tour afin d'éclairer de son expériences les français encore indécis. Il parle ici. C'est limpide et rassurant.

Limpide car il convient de replacer l'élection au niveau des enjeux simples qui sont posés à la France. Le choix au niveau de l'élection présidentielle "doit prendre en compte la Nation". Au delà des attentes catégorielles et des aspirations thématiques, la Nation française ou la République, comme on voudra, doit assumer et répondre aux défis de la guerre mondiale économique lancée par la Chine, l'Inde, les Etats-Unis et tous les autres Etats qui aspirent à bénéficier de cette ouverture irréversible qu'est la mondialisation. Son unité, sa prospérité et sa grandeur, si souvent magnifiées par son histoire, en dépendent.

Valéry Giscard d'Estaing rappelle également les règles de la démocratie et la pratique institutionnelle française: "la démocratie par le Peuple. Le Président de la République, c'est pas le Gouvernement par le peuple." Voilà la réplique à François Bayrou et à son manque de cohérence et d'honnêteté intellectuelle. Ca rassure tant on pouvait craindre que la campagne du centriste béarnais lui rappelle sa propre audace. Elle présente certaines similitudes avec celle qu'il eut en 1974 ; une sorte de hold up sur l'ordre établi de forces partisanes en place, dominatrices et hostiles. La seule différence, mais elle est de taille, c'est que l'ancien Ministre des finances de Georges Pompidou, en lui succédant, n'a pas trompé les électeurs. Il avait réussi à faire bouger les lignes avant le scrutin présidentiel, pas après.

Surtout, Valéry Giscard d'Estaing pointe judicieusement l'état d'une France politique arrivée à un tournant. Alors, que "les excès intellectuels de l'extrême gauche", assorti d'un folklore révolutionnaire pitoyable, lui ont fait perdre toute crédibilité, le Parti socialiste, "au QI de pétoncle" pour reprendre une belle formule d'Eric Le Boucher, ne pourra pas reporter plus longtemps son positionnement réformiste. A l'autre pôle, l'extrême droite arrive à la fin d'un cycle avec la fin de carrière de son chef. Cette évolution laisse la voie à "une démarche ordonnée", à partir d'un projet soutenu par une majorité. C'est tout l'enjeu d'un deuxième tour Ségolène Royal - Nicolas Sarkozy et d'une bipolarisation réhabilitée avec les élections législatives qui suivront dans quelques semaines.

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