Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'éternité plus un jour
16 juin 2007

Est-ce bien raisonnable?

La vague bleue va donc bien se former demain. Selon un énième sondage, l'UMP et ses alliés centristes auraient plus d'élus qu'en 2002. Du coup, on s'interroge sur la constitution d'un contre-pouvoir à l'exécutif qui soit visible, audible et utile au sein de l'Assemblée nationale comme lieu de la libre expression. C'est Laurent Joffrin, qui l'écrit aujourd'hui: "la question dépasse largement les intérêts immédiats d'une gauche qui devra, quoi qu'il arrive, tout reconstruire. Elle renvoie à une certaine idée de la démocratie, qui repose sur le droit de critique, le libre examen et la vivacité des débats parlementaires". Le successeur de Serge July fut plus qu'un partenaire loyal des socialistes et de leur candidate durant la campagne pour l'élection présidentielle. Tant que la financière Rothschild n'y voit pas d'objection, Libération revendique le statut de presse d'opinion. Il n'empêche qu'en la circonstance son directeur renvoie à une analyse qui dépasse les clivages et interpelle tous les amateurs du jeu politique. Il n'y aurait rien de plus insipide que la vie sous le règne du parti unique.

Plutôt que de conjecturer sur la nature du scrutin - proportionnel ou majoritaire -, on préférerait que la conscience citoyenne n'en reste pas au sursaut de l'élection présidentielle et s'exprime à nouveau avec vigueur dans le choix des députés. Au delà de l'enjeu majoritaire et du vote à l'étiquette dont le premier tour atteste par l'absurde de la redoutable efficacité, il n'est pas interdit aux électeurs de voter avec leur tête. Puissent-ils exprimer un choix sensible et raisonné qui saurait, au gré des circonstances et des opportunités, privilégier un bon candidat nonobstant son appartenance partisane.

Il en serait ainsi que l'intérêt de Nicolas Sarkozy serait satisfait contre son gré. Une vague bleue, si elle se concentrait à l'enceinte de l'Assemblée nationale ne serait pas forcément le gage d'une réussite gouvernementale. Lorsque le Premier ministre déclare qu'il "souhaite au moins la reconduction de la majorité telle qu'elle existe depuis 2002 (365 têtes),  et si possible le dépassement de ce résultat", sait-il bien à quoi il s'expose durant cinq années? Quant au Parti socialiste, la réélection, demain, de ses principaux cadres, aujourd'hui  menacés ne saurait effectivement faire illusion trop longtemps pour camoufler la crise qui est devant lui et qu'il lui faudra gérer sans délai. 

Publicité
Publicité
Commentaires
l'éternité plus un jour
Publicité
Archives
Publicité