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l'éternité plus un jour
9 décembre 2007

Le procés d'Ivan Colonna

A l'approche de l'épilogue du procès spectaculaire d'Ivan Colonna, l'aléa judiciaire est au plus haut. L'intime conviction des magistrats qui composent la Cour d'assises spéciale de Paris doit certainement balancer fort comme celle d'une opinion à qui on a vendu le préjudice des manquements à un procès équitable.

Coupable ou innocent parce que présent ou absent de cette rue sombre d'Ajaccio le soir du 6 février 1998: l'enjeu de la réponse judiciaire à l'assassinat d'un Préfet c'est rapetissé jusqu'à cette triviale alternative. C'est le choix réduit à pas grand chose et en même temps tellement lourd qui est offert pour sceller l'avenir d'un homme.

Les conjectures sur la présence de l'accusé se sont nourries de la rétractation de ses amis, des rivalités policières pendant l'enquête et de l'absence de témoins fiables comme de preuves matérielles: il y était, il y était pas. Qu'en penser quand l'essentiel du crime est ailleurs? De fait le sens de "cet acte politique majeur qui a échoué" comme un des membres du "commando Erignac" a définit l'assassinat du plus haut représentant de l'Etat en Corse, a été éclipsé. On aurait pu compter sur la lueur d'honneur que portent au fond du regard des hommes dévoués à une cause qui les dépassent. On sait parfois trouver chez eux le sens du sacrifice jouer sur le registre du tragique pour faire valoir l'intérêt supérieur d'une guerre sans merci contre l'oppresseur colonisateur. La revendication d'une culture et la défense d'une terre valent bien, à leurs yeux, des actes qui montent au paroxysme une violence aveugle. Ceux qui s'emploient à mettre en cohérence la cause et la lutte sont attendus sur le versant du courage qui donne à revendiquer mais aussi à expliquer, à justifier et à assumer un geste qui s'impose à eux comme un acte politique. Mais le feu sacré étaient éteint depuis longtemps lorsqu'il s'est agit de juger un fuyard.

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Commentaires
T
je suis contente de vous relire.<br /> Question de béotienne :"De fait le sens de "cet acte politique majeur qui a échoué" comme un des membres du "commando Erignac" a définit l'assassinat du plus haut représentant de l'Etat en Corse, a été éclipsé"<br /> Mais l'état n'est pas partie civile dans cette affaire ? Parce que l'on parle de la veuve, ce qui semble normal mais quid de l'état comme employeur du préfet.
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