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l'éternité plus un jour
20 septembre 2006

Les Maires en cour pour la présidentielle

Pour éviter le retour d'un 21 avril 2002 en 2007, le rôle des Maires sera fondamental. Avec d'autres élus locaux, ils ouvrent la voie aux candidats à l'élection présidentielle. Pour eux aussi, la chasse aux voix est donc ouverte car chaque prétendant à l'Elysée, pour gagner le droit de concourir, doit se prévaloir du parrainage de 500 d'entre eux.

Libération nous présente une enquête qui instruit autant qu'elle inquiète sur la manière dont les élus de "la France d'en bas" appréhendent leur mission de prescripteur. Devant la difficulté quotidienne de leur tâche et l'abandon qu'ils ressentent de la part du pouvoir central, ils en ont dévoyé le principe et altéré l'objectif.

Ils ont fait de leur parrainage un porte-voix de leur mal être qui plutôt que de servir à sélectionner les candidats "crédibles" à l'élection suprême, favorise l'éclosion de candidatures "fantaisistes". Outre le fait de réduire l'enjeu de l'élection présidentielle, le nombre excessif de compétiteur a pour conséquence d'amoindrir la légitimité du Président élu qui se voit choisi au premier tour par un nombre réduit d'électeurs (moins de 20% des électeurs inscrits pour le Président sortant en 2002).

Les maires des petites communes entendent ainsi manifester leur aigreur à l'égard d'un système politique qui quoi qu'on en dise, n'en fait plus l'élément central de la démocratie mais l'exécuteur servile de basses oeuvres. Du fait de l'exode rurale nos 36 000 communes ne sont bien souvent que l'ombre d'elle-même d'autant plus que la réorganisation administratrative territoriale, avec la montée en puissance des régions, des départements et surtout des intercommunalités, leur a supprimé pas mal de raison d'être.

Face à ce déclin, et comme pour répondre au mépris qu'ils ressentent, les "petits maires" s'acquittent avec désinvolture d'une responsabilité citoyenne pourtant éminente. Peu importe que les "petits candidats" les appâtent avec des sujets sans relation avec la compétence présidentielle, ils font de leur parrainage un exutoire pernicieux.

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