Nicolas Sarkozy finit bien l'année

Finalement les Forums interrégionaux de l'UMP auront fonctionné à front renversé. Demandés avec une lourde insistance par les opposants au Président de l'UMP, c'est finalement lui qui devrait en tirer un bénéfice politique.

Grâce à ses trois débats, Nicolas Sarkozy a confirmé sa "puissance politique", c'est à dire la cohérence et la clarté de ses idées, sa force de conviction peu commune ainsi qu'un sens de l'engagement et une volonté de changer les choses qui suscitent l'empathie. En outre, il a prouvé à ses détracteurs qui feignaient de croire qu'il en était dépourvu, sa capacité à débattre, son sens de l'écoute et sa volonté de rassemblement.

A l'inverse, Michèle Alliot-Marie, égérie de la contestation, n'aura pas été à la hauteur des ambitions qu'elle entendait afficher. Sans vouloir l'accabler, on dira qu'elle a marqué sa présence et involontairement servi de faire valoir au Président de l'UMP. Gageons qu'en cas de victoire de ce dernier, elle en retira un bénéfice substantiel.

Enfin, cette séquence, s'achevant à Bordeaux, se referme sur un message fort d'unité. Porté de belle manière par Alain Juppé, il a été repris par Jean-Pierre Raffarin qui ne se satisfait pas du rôle de Monsieur Loyal et annonce son appétit pour la présidence de l'UMP. Viennent, à sa suite, une kyrielle de parlementaires ainsi que Philippe Douste Blazy, preuve vivante que les vents sont désormais vraiment favorables à Nicolas Sarkozy. Dans le même temps, le Premier ministre passait dix sept heures dans le bureau des juges en charge de l'affaire Clearstream.

Cette apothéose dans l'unité et la concorde rend donc inutile la présence d'une autre candidature au congrès du 14 janvier prochain. Nicolas Sarkozy, candidat naturel peut sans conteste, à ce moment là, devenir le candidat soutenu par l'UMP. De fait, dans cette configuration fortement souhaitable, il se place dès à présent sur la même ligne de départ que la candidate socialiste. Au contraire, celui, ou celle, qui voudrait encore lui disputer la place devant les militants ne pourrait être perçu que comme une faire valoir au prétexte de donner les apparences d'une concurrence qui n'a plus lieu d'être.