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l'éternité plus un jour
9 février 2007

N'oublions pas la dette!

Thierry Breton a eu le mérite de révéler le sujet au plus grand nombre. Michel Pébereau a eu le talent d'en formaliser l'enjeu et de préconiser des solutions. Le prochain Président de la République aura le devoir de traiter le problème.

La dette de l'Etat est une épine dans le pied de chaque français. Mais elle va faire plus mal aux jeunes qu'aux vieux. Si l'on ne change rien, les enfants nés en 2010 subiront une dette qui vaudra environ 100% du PIB quand ils auront 20 ans en 2030. Sans aller jusque là, le coût de la dette représente aujourd'hui la somme de 18 000 euros par habitant de tout âge et de toute condition. L'utilisation conjoncturelle de la dépense publique a des vertus. Il faut néanmoins en reconnaître les limites à un moment donné.

Certes les candidats à l'élection présidentielle ont raison d'invoquer le retour à la croissance (1) et pour cela l'instauration de la confiance. Au delà de leurs idées, les candidats doivent effectivement l'incarner par leur style et leur personnalité afin d'essaimer de l'espérance, de l'ardeur et de l'enthousiasme. En terme de communication il n'est pas étonnant que le Parti socialiste s'agissant de Nicolas Sarkozy ou de l'UMP s'agissant de Ségolène Royal aient mis en avant le risque anxiogène que l'un et l'autre faisaient courir à la société.

Pour autant, la confiance qui demeure un état d'esprit après tout relatif, ne saurait suffire sans une dose de travail supplémentaire. Si on veut travailler plus pour gagner plus, il faudra également travailler plus pour rembourser davantage que ce qui s'est pratiqué jusque à présent.

Dès lors le paramètre de la dette, de sa gestion et de sa résorption est à mettre au préambule de tout programme présidentiel. Même si il n'a rien d'annihilant en matière de politique économique ou d'optimisation fiscale, il convient de reconnaître le manque de crédibilité qu'aurait la promesse d'une baisse du niveau global des prélèvements obligatoires pour les années qui viennent. De ce point de vue, la baisse du taux d'endettement en 2006 consititue un signal positif en même temps qu'il fixe un plafond indépassable. Voilà au moins un élément positif au bilan du Président sortant. On pourra également le mettre sur le compte de son dernier Gouvernement qui n'en a pas tant que cela.

(1) Avec une croissance de 2,25% par an la dette passerait sous le seuil de 60% du PIB. Au-delà des fluctuations conjoncturelles qui font que certaines années sont meilleures que d'autres, la croissance de l'économie française s'est élevée à 2,1% par an en moyenne entre 1994 et 2004.

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