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l'éternité plus un jour
10 juillet 2007

La politique du contournement

C'est peu ou prou ce que va pratiquer la majorité avec l'adoption du Projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat.

La France a une réaction épidermique à la réforme. La plupart du temps, ça se termine dans la rue. Comme l'a dit la Ministre de l'économie en présentant son texte: "la France pense". De fait, dans son oeuvre politique quifait sa fierté, elle a conceptualisé des avantages acquis gravés dans le marbre grâce aux certitudes intagibles placées dans l'Etat providence.

Quant bien même, la réduction du temps de travail est une trouvaille dont aucune Nation au monde n'a envisagé un seul instant de s'inspirer, la durée légale du temps de travail reste en France fixée par la loi à 35h00.

Aussi bien l'intensité de la concurrence fiscale intra-européenne suscite chez nos partenaires des ajustements pragmatiques tel que la suppression de l'Impôt sur le fortune (ISF) - l'Allemagne a déclaré cet impôt inconstitutionnel -, la France la maintient dans son architecture des prélèvements obligatoires.

En conséquence, pour contourner les vaches sacrées de notre modèle social, économique et fiscal, (on pourrait ajouter la continuité du service de transport public de voyageur), le législateur se voit contraint d'inventer des dispositifs complexes et abscons dans leur définition, de même que tortueux et délicats dans leur mise en oeuvre.

Le Gouvernement pouvait-il faire autrement? Sans doute pas. Et c'est tout à l'honneur du Président de la République d'avoir réussi a faire passer un message clair au cours de la campagne électorale afin de répondre au diagnostic incontournable sur l'état de notre pays qui contrairement à nos voisins, n'aura fait que retarder une certaine forme de remise en question face aux réalités d'un monde en mouvement qui ne nous attendra pas.

"La France ne sera plus jamais le pays de l'immobilisme" a ironisé le Président de l'Eurogroup lorsque Nicolas Sarkozy est venu expliquer aux ministres des finances de la zone euro, pourquoi en France, la réforme était plus difficile à conduire qu'ailleurs.

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