Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'éternité plus un jour
7 décembre 2005

Un soutien suffira

Désolé, mais hier j'ai été un peu vite en besogne. Mon analyse sur les primaires de l'UMP avait le défaut de manquer au respect des faits qui sont sacrés. J'en suis d'autant plus honteux que l'affaire semblait pliée dès l'heure du petit déjeuner par un accord tacite entre les deux principaux protagonistes, le PM et son second. On avait tellement dit que la consultation plébiscitaire des militants était acquise que je n'imaginais pas un autre scénario tel qu'il est advenu avec un belle exercice sémantique qui a l'air de satisfaire tout le monde. On abandonne le vote en bonne et due forme pour dire que "le congrès choisit le candidat soutenu par l'Union à l'élection à la Présidence de la République;attendu que pour l'élection à la Présidence de la République, il n'y pas d'investiture d'un parti politique".

Comme souvent en politique, il y deux manières de comprendre ce revirement. Tout d'abord se dire que le Président de l'UMP n'a formellement pas obtenu ce qu'il souhaitait, à savoir un soutien clair, franc et massif lui permettant de retirer tous les dividendes de la direction d'une formation politique capable de muter, à son service, en machine électorale. Au contraire, il aura dû en rabattre sur les tenants du lien et de l'alchimie qui fait la beauté de l'élection présidentielle sous la Vème République. Ceux-ci, et le PM en tête suivie de près par M. Alliot-Marie qui se sera beaucoup impliquée dans cette phase de jeu, gardent intact leurs aspiration à porter l'un des leurs à l'Elysée. Ils ne seront pas entraver dans leur démarche par une règle qui les auraient fait passer pour des mauvais joueur. Là ou Sarkozy a perdu, de Villepin semble avoir gagné. En politique, la solution gagnant-gagnant est rarissime.

La deuxième façon de voir les choses c'est que tout le monde considérant que la confrontation était inévitable, chacun a jugé qu'on pouvait bien la faire patienter encore un peu. L'union, ce graal inestimable, est ainis protégé du moins provisoirement par un accord qui s'il ne trompe personne, a le mérite d'appaiser les esprits. N. Sarkozy conserve la prééminence sur Parti en préservant son unité. En clair, il conserve les clés du coffre et atténue l'image d'une ambition trop souvent proclamée. N. Sarkozy n'a pas tout perdu et D. de Villepin n'a pas tout gagnée. En politique, non seulement un solution gagnant-gagnant est rarissime, mais quand c'est le cas, elle ne le reste pas très longtemps

A l'égal du PS, lors de son congrès du Mans, l'UMP, avec la mise au point de ses statuts, reporte donc le déclenchement des hostilités comme si dans chaque camps, cette perspective pouvait faire peur.

Publicité
Publicité
Commentaires
l'éternité plus un jour
Publicité
Archives
Publicité