Cure de jouvence au Parti Radical

A plus de 104 ans, le Parti Radical a toujours du sex appeal. Preuve en est le nombre de prétendants qui "radicalisés" de fraîche date, ont tenté ce week end d'en prendre la présidence. Masqués par l'omnipotent N. Sarkozy,  certains ténors de l'UMP se sentirait presque apatrides. Par charité chrétienne, je terais les noms, mais la liste est assez significative pour marquer un processus politique ambigu. En effet, que vaut ce regain de notoriété à un parti qu'on avait l'habitude de railler avec humour en disant qu'il réunissait ses troupes dans une cabine téléphonique?

En fait cet honneur retrouvé pose les limites de la grande formation de droite issue de cette volonté d'unité perpétuellement revendiquée depuis plus de vingt ans au fil des défaites accumulées par ses différentes formations politiques. Déjà, l'UDF, dans une résistance héroîque conjuguée à la lâche mansuétude dont les premiers dirigeants de l'UMP ont fait preuve à l'égard de ses candidats aux législatives de 2002, avait écorné cette belle idée d'un rassemblement unifiée des partis de droite. A l'approche des présidentielle, le parti de F. Bayrou continue plus que jamais sur sa lancée. Du coup ça donne des idées à certains ténors de l'UMP dont l'ambition ne saurait se satisfaire de l'anonymat des masses, aussi populaires soient-elles. Ils ressassent donc cette bonne vielle formules qui ne vole pas très haut mais dit bien ce qu'elle veut dire: "mieux vaut un petit chez soi qu'un grand chez les autres". Et de jeter goulument leur dévolu sur le plus vieux parti de France à qui pour des raisons plus ou moins avouables, on laissa la vie sauve au moment où l'UMP fut créé. C'est donc une belle valeur refuge qui le jour venu, pourrait faire entendre une voix dissonante et jeter un sort à l'union à droite, toujours revendiquées, mais si difficile à assumer. A ce petit jeu, le gagnant du week end s'appelle Jean-Louis Borloo.