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l'éternité plus un jour
24 août 2006

De l'amour en politique

En politique, l'amour est-il compatible avec l'ambition? C'est la question qui découle de l'interview du Premier secrétaire général du Parti socialiste donnée au journal le Monde à la veille des universités d'été de son parti.

Dans le même temps, et sur une page, François Hollande est tenu d'afficher ce qu'il veut pour lui-même et de commenter l'excellence du parcours de sa compagne au fil des sondages d'opinion. Naturellement, on ne tiendra pas compte des considérations stratégiques qu'il avance pour faire gagner son camps.

Faire de la politique en couple est chose courante et les ministres comme les parlementaires sont légions à faire de leur épouse leur premier conseiller. Quand l'amour est là, il offre le sacrifice de l'une à la réussite de l'autre. La politique se fait à deux mais pour un seul. En terme de polarité, l'inverse est plus rare. Ainsi, si l'on prend les trois prétendants mâles déclarés à la candidature socialiste, deux d'entre eux revendiquent depuis longtemps l'importance de l'ombre tutélaire de leur épouse à leurs côtés, allant même jusqu'à en faire ouvertement un élément fort de leur propagande.

Chez les Hollande-Royal, la situation est différente. Chez eux l'amour se confronte à leur ambition respective. Après avois su mener, chacun de leur côté et sans interférence, une carrière honorable, voilà que leur chemin se rejoignent. Or la compétition interne décidée par le Parti socialiste pour choisir son champion trace un chemin solitaire où tous les coups sont permis, quand bien même, ils sont échangés entre camarades. En s'autorisant à être candidat "le moment venu", François Hollande se donne le droit de contrarier les velléités de sa compagne. Peut-elle lui en tenir rigueur? La chose devrait être inévitable tant on sait ce que représente la force d'un destin que rien ne saurait venir remettre en cause. C'est pourquoi, au delà du cas de conscience posé à chacun d'eux par rapport à eux-mêmes, leur sincérité, tant politique que sentimentale, risque d'être sujet à caution. Nul doute que pour la première les bruissements de couloirs à l'intérieur du PS s'y emploient, de quoi jeter le doute sur la seconde. A moins que, plutôt que d'altérer leur amour, ils ne préférent jouer de leur complicité "naturelle" et d'ourdir une manipulation grossière les réunissant comme au premiers jours de leur carrière politique derrière un homme; François Mitterrand hier, Lionel Jospin demain.

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