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l'éternité plus un jour
13 septembre 2006

Ce bon Docteur Kouchner

Impayable Bernard Kouchner, ce matin au micro de Jean-Pierre Elkabach. Il nous apprend qu'il est le candidat français au poste de Président de l'Organisation Mondiale de la Santé. On le croyait candidat à l'élection présidentielle.

Bernard Kouchner se singularise par un positionnement atypique dans le paysage politique. Il est issu de cette caste qui doit plus à son notoriété médiatique qu'à son engagement militant, partisan et électif. Il est persona non grata au Parti socialiste qui n'aime pas les pièces rapportées. Alors même que l'Assemblée nationale regorge de médecin, il n'a jamais pu y obtenir de siège, ayant du subir des désaveux cinglants de la part des électeurs comme lors d'une fameuse élection partielle à Marseille. Comme quoi la vérité des urnes est parfois loin d'être celle des sondages.

En même temps, il peut s'enorgueillir d'une belle expérience ministérielle, éclose sous la bienveillance tutélaire de François Mitterrand. Avec sa perfidie gourmande, l'ancien Président de la République aura su faire émerger insidieusement quelques personnalités de la société civile qui pour irritables qu'elle soient parfois on su revivifier le discours politique par leur dissonance. L'ancien ministre de la santé n'est pas le moins habile, fortement aidé en cela par quelques connivences qui lui offrent, plus que de raison, une tribune médiatique. Néanmoins, à force de brouiller les pistes, Bernard Kouchner, semble s'enfoncer dans un splendide isolement. Trublion présomptueux, il passe pour un donneur de leçon. La classe politique n'aime pas l'arrogance de sa certitude.

Heuresuement pour lui, si Bernard Kouchner sait penser local (i lsort un lvre programme), il aime aussi agir global. Ancien adminstrateur du Kosovo, sous mandat de l'ONU, il porte partout dans le monde la création des French Doctor comme un viatique. Que la France le repousse, il saura bien trouver un rôle à sa mesure dans la sphère de la mondialisation. L'an dernier, il avait déjà postuler, mais en vain, au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Trublion insatiable, énergie toujours en demande de reconnaissance, Bernard Kouchner saura bien fédérer autour de lui les appuis les plus divers qui l'aideront sans déplaisir à débarrasser les planches de la scène politique hexagonale.

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