L'écologie est-elle soluble dans la politique?

Nicolas Sarkozy était hier soir chez Arlette Chabot qui elle aussi, a trouvé des français ayant des questions à poser. Comme toujours, il a été clair, convaincant et déterminé.

En fin d'émission il a été interpellé par Nicolas Hulot qui s'était fait un peu trop vite oublié après que tous les candidats aient signé sans barguigner son pacte écologique. Avec courtoisie, sincérité et fermeté, excipant de quelques lignes du discours de Bordeaux de Nicolas Sarkozy: "On ne sauvera pas l’humanité en faisant de l’écologie une idéologie totalitaire qui se donnerait pour objectif de libérer l’homme de la civilisation pour le renvoyer à l’état sauvage. Je refuse que l'on somme l'homme de choisir entre la croissance et l'environnement.", Nicolas Hulot a dénoncé le volte face des candidats qui n'auraient pas été long à remiser par devers eux, l'ardente obligation de mettre la préservation de la planète dans l'orbite présidentielle.

On comprend sa déception de voir que son cri d'alarme risque de ne pas passer l'hiver. En même temps, il est illusoire de vouloir placer l'écologie au centre d'un programme présidentiel avec comme effet d'éclat la nomination d'une Vice-Premier ministre devant passer au crible des normes environnementales l'action du Gouvernement. Gare au malheureux à qui échoierait cette tâche impossible.

Bien évidement l'enjeu est ailleurs. Dans sa chronique du Monde du dimanche 12 novembre 2006, Eric Le Boucher, autre contradicteur pugnace de Nicolas Sarkozy hier soir, écrivait: "Rappelons que la France est responsable de 1,5% des émissions mondiales de CO2: 368 millions de tonnes sur 24 milliards". Le reste du papier est à l'avenant. En cohérence avec la vision de Nicolas Sarkozy il replace l'enjeu environnemental dans son contexte mondial. C'est Jacques Chirac qui déclare à la face du monde: "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs." Une fois n'est pas coutume gardons le cap fixé par le Président de la République pour porter au niveau des Etats un coopération internationale sur une question qui, au delà de l'éveil des consciences toujours utile - merci Nicolas Hulot! - n'est plus du ressort exclusif des Nations.