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l'éternité plus un jour
4 juillet 2007

De la supériorité du couple américain

Dans le cadre du travail rémanent d'analyse de leurs échecs dont on peut penser qu’il occupe encore une part de leurs méditations, on ne saurait trop conseiller au secrétaire général du Parti socialiste et à son ex-future candidate à l'élection présidentielle, de jeter un oeil curieux sur le fonctionnement de Hillary et Bill Clinton.

Nonobstant les liens du mariage qui unissent la paire américaine contrairement aux français, nous sommes dans une configuration similaire où l'ambition est également partagée au sein des couples.

Depuis qu'elle a décidé d'embrasser la carrière politique, après ses années de first lady pendant huit ans à la Maison Blanche - a-t-elle rendu sa carte bancaire? -, en devenant sénatrice de l'Etat de New York, Hillary Clinton avait pris soin de marquer son autonomie par rapport à son époux. Au delà de la volonté manifeste et honorable de s'émanciper, on peut également supputer une distension des liens conjugaux consécutifs aux frasques légendaires de Bill Clinton.

Pour autant, les lois de la politique étant ce qu'elles sont, il faut faire feu de tout bois pour se faire aimer de l'électeur. Aussi bien, la popularité de l'ancien Président des Etats-Unis, par extraordinaire ne désemplissant pas, il serait dommage que son épouse n'en use pas à son profit. Vu ce qu'elle a subi, certains diront que c'est justice.

Ayant déjà occupé la fonction sans espoir d'y revenir, Bill Clinton semble se prêter au jeu du soutien sans faille pour faire virer sa femme en tête des primaires démocrates. Il reviendra aux américains de considérer l'opportunité d'un affichage ostensible de leur ancien Président pour son épouse et du retour éventuel de Bill Clinton à la Maison Blanche sous le statut de "Premier époux".

Néanmoins, comment en pas être tenté par un parallèle audacieux avec le jeu auquel se sont prêtés Ségolène Royal et François Holande autour de leur ambition mêlée?

Depuis que Ségolène Royal a montré quelques velléités à concourir à l'élection suprême, dès 1995, et que son compagnon eut réussi à l'en dissuader au profit de Lionel Jospin, jusqu'au jeu tragico comique des primaires socialistes de l'automne avec lequel le Premier secrétaire eut à ravaler ses secrètes espérances, le couple français a alterné esprit d'équipe et confrontations larvées. Ce jeu de dupe aura finalement explosé au soir du second tour lorsque la candidate a maladroitement annoncé une séparation d'avec son compagnon qui couvait depuis des mois.

D'un côté de l'atlantique, le couple américain s'est accordé sur une hiérarchisation de l'ambition de ses membres au delà de ses déconvenues conjugales. En France, le duo socialiste a failli sur la première sans avoir pu surmonter les secondes.

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