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l'éternité plus un jour
17 janvier 2006

Le Président doit-il partir maintenant?

Impressionnant le nombre de réactions sur le blog de Christian Blanc à propos de son article prônant le départ anticipé du Président de la République. A sa lecture, j'avais apprécié le constat porté sur l'état de notre pays et jugé la charge assez justifiée, sans pour autant juger l'injonction pertinente. A la relecture, je reviens sur ma première impression et trouve le ton, et le fonds, emprunt d'un certain opportunisme, voir d'une relative démagogie. A moins qu'il ne s'agisse du lancement d'une stratégie politique destinée réactiver des réseaux afin de promouvoir une candidature à l'élection présidentielle. Christian Blanc est coutumier du fait et il ne manque pas d'atouts pour faire partie des prétendants. Qu'en pense Alain Duhamel? Il n'y a pas loin à penser qu'à l'approche du grand rendez-vous de 2007, l'ancien PDG d'Air France, s'imaginant un destin national, en vienne à vouloir concurrencer François Bayrou. Pas plus tard que ce matin, sur RTL, ce dernier s'est désolidarisé de cette demande de démission.

Pour ceux qui l'ont suivi depuis 2002, l'entrée de Christian Blanc à l'Assemblée nationale avait suscité beaucoup d'espoir. Ils auront été vite déçus, le député des Yvelines ayant usé avec parcimonie de la tribune qu'il s'était trouvé au Parlement. Il lui reste à dépasser la critique anxiogène et la dénonciation complaisante de la marcescence de la société française. Si le constat est implacable, il ne peut se suffire à porter une candidature. En politique, l'incantation a ses limites. Le Président de la République le sait bien. Aussi difficile soit la fin du parcours, il ira jusqu'au bout. Jusqu'à son dernier souffle, on peut lui faire confiance.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-730458,0.html

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Commentaires
V
La demande de Christian Blanc me parait être plus une opération de communication qu'autre chose. La constitution de la cinquième république a pour but de placer à la tête de l'Etat un homme pour le représenter. La dérive présidentielle de sa pratique a donné à ce dernier des pouvoirs qui l'ont placé au centre de toute la vie politique française. Or, selon son esprit originaire, la cinquième République avait pour but de concilier un régime parlementaire avec prédominance primo-ministérielle et un pouvoir exécutif fort, représentant national en-dehors des événements internes. J'en veux pour preuve la présentation qu'en avait fait Michel Debré avant sa ratification. Ainsi, le chef de l'Etat, garant de la continuité des institutions et arbitre du jeu politique n'était pas censé disposer de pouvoirs aussi étendus. Sa démission ne serait ni plus ni moins que la négation de l'esprit de la constitution de 1958. Par contre, le respect de cet esprit implique qu'en cas de crise politique, le chef de l'Etat joue son rôle d'arbitre, en changeant de gouvernement ou mieux, en opérant à une dissolution de l'assemblée nationale pour rétablir un gouvernement en adéquation avec la volonté générale. Un retour à ce type de pratique serait certainement le meilleur moyen pour sortir de cette monarchie républicaine tout en évitant les dérives autocratiques qui seraient à craindre, notamment si Naboléon venait à être président en 2007. Jacques Chirac n'a donc à mon sens aucune raison de démissionner, d'autant plus que s'il se montre incompétent en politique intérieure, on ne peut nier qu'il joue très bien son rôle de représentant auprès des autres chefs d'Etat. Laissons donc leur place au gouvernement et au parlement pour revenir à une véritable démocratie et couper l'herbe sous le pied aux porteurs de cette ineptie qu'est la sixième république...<br /> M.Blanc, ne vous laissez pas aller à des dérives démagogiques, nous en avons assez en ce moment...
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C
La démission du Président serait une bonne chose car,outre le fait du changement, elle prendrait à contre-pied tous les professionnels de la politique et leurs accompagnateurs médiatiques...et c'est précisemment la raison pour laquelle cela ne se fera probablement pas car on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis.<br /> Quant à la France et aux français,ils se débrouilleront bien comme ils pourront....
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P
Bonsoir,<br /> <br /> Le message de Christian Blanc ne me choque pas dans un pays comme la France qui n' est pas habituée à la " démocratie directe ". Dans beaucoup de pays démocratiques, le simple citoyen peut s' adresser aux hautes instances du pouvoir et dire ce qu' il pense de leur action. Dans notre beau pays, celui qui ouvre la bouche, dit des choses sensées et réfléchies, est considéré comme un indésirable et un intru s' il critique l' équipe en place et il est ignoré <br /> s' il est d' accord. La conclusion directe est que les personnes qui ont des choses intéressantes à dire se taisent parce qu' elles jugent que leurs propos seront sans effet. La parole est donnée en France aux soit-disant leaders d' opinion qui ne font que véhiculer des idées éculées et des clichés navrants. En résumé, la France est un gigantesque gâchis entropique de talents et comme les ressources humaines sont les plus précieuses dans le monde actuel, on a quelques soucis à se faire !<br /> Pierre Michaud
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