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l'éternité plus un jour
30 janvier 2006

Mieux vaut un petit chez soi...

Comme Max, il est libre François Bayrou. Qu 'on se le dise. A l'issue d'un Congrès qui s'est tenu ce week-end à Lyon, le parti centriste avance désormais seul et ne veut plus être confondu avec la droite conservatrice. D'accord, mais à quoi ça sert au juste la liberté en politique? Pour François Bayrou, ça sert d'abord à être contre "les principes ou la pratique du projet de société qu'a nourri le Parti socialitste", comme "la pratique du projet politique, du projet de société que l'UMP est en train de mettre en place".

Et alors, celà justifie-t-il de déserter le champ des idées et du projet? Puisqu'il a l'air si mauvais à droite comme à gauche, attendons nous à découvrir quelque chose de fabuleux d'innovant, de généreux, de novateur et d'efficace de la part du parti centriste. Ni droite, ni gauche! Montrez nous que rien ne vaut le Centre. Après tout, le moteur d'une élection, a fortiori la  présidentielle à laquelle François Bayrou est naturellement candidat, consiste à formuler des idées, à initier des projets, à faire valoir des principes et défendre des valeurs, avec l'ardent désir sous-jacent d'arriver à convaincre pour emporter le suffrage du plus grand nombre. Comme le dit si bien Claude Goasguen, "une élection, ce n'est pa seulement un concours de beauté".

Or pour l'instant, François Bayrou et son parti moutonnier, conforté dans sa démarche par la dérobade de Gilles de Robien dont on se demande bien ce qu'il fait encore au Gouvernement, construit son avantage comparatif sur l'échec des autres. Allant crescendo, il en rajoute même, avec des accents volontairement dramatiques que ne renieraient pas l'opposition socialiste. Jusqu'ou ira-t-il?

Ainsi va la vie politique, un éternel mouvement perpétuel qui flatte les postures. Bien qu'il évoque à grand renfort de patos "le choix profond d'une formation politique qui assume sa libeté pour changer le destin du pays", le Président de l'UDF nous rejoue "la critique pepétuelle ou comment s'opposer pour exister". Détruire sans rien construire, c'est le mot d'ordre qui fera office de viatique d'ici avril 2007. Et qu'on ne compte pas sur lui pour proposer une alternative. "Quand le temps de la campagne s'ouvrira je prends l'engagement que nous refuserons de faire la moindre promesse électorale" a déclaré François Bayrou en clôturant le Congrès. A constater la faible cote de la promesse électorale auprès de l'électeur, on ne peut pas vraiment lui donner tort,et pour cause. Car le problème c'est pas les promesses en tant que telles. Ce qui pose question, c'est davantage le comportement des hommes politiques qui les énoncent avant d'être au pouvoir et sont incapables de les tenir un fois qu'il sont élus.

Il n'empêche François Bayrou. Sauf à vouloir donner tort à Claude Goasguen, ce qui de votre part ne me surprendrait pas, quelques idées seraient quand même bienvenues. Comme l'écrit Lionel Jospin à la page 174 de son livre Le Monde comme je le vois (Gallimard/le Débat - 324 pages, 20€) "Il revient aux responsables politiques de proposer des projets aux citoyens, afin de créer une dynamique par laquelle la société se transforem elle-même".

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