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l'éternité plus un jour
7 février 2007

A quoi joue Lionel Jopsin?

Ségolène Royal a décidé d'une stratégie inédite pour une campagne présidentielle. Or, elle inquiète plusieurs socialistes qui se répandent sur les dangers que l'inertie de celle que les militants ont choisie leur fait courir. Alors qu'installer une candidature, a fortiori dans le cadre d'une élection présidentielle, est un travail de longue haleine, Ségolène Royal  a choisi "un temps mort" réservé à une série de débats participatifs censées prouver l'écoute qu'elle accorde aux citoyens. Ce faisant, elle s'est imposée le silence alors que dans le même temps ses principaux rivaux renforçaient leur visualité. Le grand bénéficiaire de cette séquence est François Bayrou qui, mordant sur l'électorat de gauche, peut prétendre jouer le supplétif du moment.

Dans un tel contexte et du fait de l'effervescence qu'il nourrit parmi les siens, Ségolène Royal s'est sentie obligée de réagir. Sans attendre la date du 11 février qui devait être le moment clé de sa campagne, elle a tenu un meeting à Paris hier soir. Elle s'y est montrée virulente et agressive. Les commentaires ont pu mettre en exergue sa détermination et saluer le "gauchissement" tant attendu de son discours.

Ségolène Royal en a également appelé à l'engagement et au soutien des éléphants, ces caciques du Parti socialiste qui avec elle ont pris un coup de vieux et l'ont mis en veilleuse depuis sa victoire lors des primaires. On se souvient que la candidate, une fois élue dès le premier tour, avait refusé à l'égard de ses concurrents tout geste compatissant et magnanime qui aurait ajouté à son succès un supplément d'élégance et une preuve de sa capacité à rassembler sa famille.

Alors qu'il avait été extrêmement critique à son égard, Bertrand Delanoë était présent hier soir à Paris. Quelques jours auparavant, il avait déjà accompagné Ségolène Royal à Lille. De même, son ancien compétiteur, Dominique Strauss Kahn, était également dans la salle. En revanche, on a appri que Lionel Jospin avait décliné l'invitation qui lui avez été faîte. Quelle qu'en soit la raison, aussi bonne soit-elle, son excuse est inévitablement sujette à caution. Bien que sa tentative ratée et maladroite qui lui avait permis de justifier son retrait de la vie politique au soir du 22 avril 2002, n'ait pas aboutie selon ses voeux, il demeure une autorité respectable et respectée pour de nombreux sympathisants socialistes. En outre, il connaît trop bien les us et coutume du microcosme politique pour ignorer l'interprétation que son absence hier soir pouvait ainsi faire courir, au détriment de la candidate de son parti. Plus il tarde à venir, plus le soutien de Lionel Jospin à Ségolène Royal risque d'être contre productif. C'est sans doute la raison pour laquelle, il est annoncé demain sur RTL.

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