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l'éternité plus un jour
11 avril 2007

Plaidoyer pour Nicolas Sarkozy

Par des propos sur le déterminisme dans le champ biologique, Nicolas Sarkozy défraie la chronique ce qui lui permet incidemment de reprendre la main sur la campagne électorale. Tout est parti d'un texte manipulatoire, arrogant et haineux de Michel Onfray qui trouve échos dans les médias et permet à ses affidés, sous couvert d'anonymat, d'espérer fomenter un insurrection en cas d'élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République.

Cette nouvelle attaque permet de rebattre les assertions sur l'inquiétante personnalité de Nicolas Sarkozy, tel que le désormais célèbre Eric Besson s'y était essayé, pour dénoncer son éventuelle déséquilibre psychique, sa présupposée rigidité, sa pseudo agressivité et en faire une nature inquiétante au regard des exigences mentales liées aux prérogatives d'un Chef d'Etat.

Face à ses critiques incantatoires qui abusent du registre émotionnel dont la société française anxiogène se repaît pour justifier son immobilisme et accepter son déclin, un trait de sa personnalité et trois faits doivent pouvoir être rappelés en défense de Nicolas Sarkozy.

S'agissant du trait de sa personnalité Nicolas Sarkozy démontre, par un côté parfois provocateur, un intérêt manifeste pour le débat contradictoire, la recherche de l'argumentation sincère, l'affrontement des idées et une volonté de convaincre assortie d'une certaine franchise dans son expression. il en tire une partie de son succès en ce qu'il montre du courage pour lancer des sujets que la frilosité et le conformisme du politiquement correct taxent trop facilement de tabous. Pour ne retenir qu'un seul thème au delà des réflexions qui semblent inquiéter Michel Onfray, Nicolas Sarkozy manifeste une certaine originalité en entendant réhabiliter le travail au pays des 35h00. 

Pour les faits, ils ramènent à l'expérience d'homme public de Nicolas Sarkozy.

On rappellera d'abord l'affaire "human bomb" à laquelle il fut confronté en 1993 lorsqu'un homme s'étant retranché dans une école maternelle de Neuilly-Sur-Seine menaçait de la faire sauter avec sa kyrielle de bambins et leur maîtresse. De l'avis de beaucoup, Nicolas Sarkozy a alors fait preuve non seulement d'un courage physique mais également d'un sang-froid exemplaire pour un dénouement miraculeux.

Dans ses fonctions de Ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy aura eu à gérer la crise des quartiers survenue à l'automne 2005. Soudainement épris d'objectivité, ses détracteurs dénonceront avec force les provocations du Ministre combinées à l'action répressive de la police, ou encore la responsabilité de policiers dans la mort tragique de deux enfants de Clichy-Sous-Bois. Il serait malheureusement illusoire et dangereux de se satisfaire d'une dénonciation de la politique sécuritaire conduite depuis cinq ans pour expliquer la "fracture sociale" persistante qui affecte les quartiers et plus globalement la société française. Or durant ces semaines d'émeutes violentes, aucun mort ne fut heureusement à déplorer. Sans en faire un exploit, c'est un détail qui compte dans l'appréciation à porter sur les responsables politiques ayant autorité sur les forces de l'ordre. A contrario, on peut facilement  imaginer la teneur des commentaires sur Nicolas Sarkozy s'il y avait à eu des victimes du côté des jeunes en rébellion.

Enfin, la France comme les grandes démocraties supporte une guerre larvée contre la menace terroriste. Alors l'Espagne et la Grande Bretagne en ont récemment subis les outrages sanguinaires, notre pays est, pour l'instant, épargné. Cette situation privilégiée est constitutive d'un faisceau d'éléments dont la chance, à moins qu'il ne s'agisse d'une bonté divine, a une certaine importance tant le terrorisme tire sa force de son caractère aléatoire. Pour autant, on ne peut nier la part des services publics de sécurité et de défense et par la-même la responsabilité des hommes politiques en prise directe avec ces éminentes fonctions régaliennes que sont la sécurité publique et l'intégrité du territoire national. Là encore, un bilan cruel eut forcément attiser la critique contre l'ancien ministre de l'intérieur.

Face aux épreuves collectives de la violence et des menaces qui pèsent sur la sécurité de notre société, les responsabilités que Nicolas Sarkozy a eu supporter ne l'ont peut-être pas complètement transformés. Néanmoins on peut croire qu'elle lui ont permis d'appréhender la tâche qu'il convoite au delà du simple caprice qu'évoque parfois l'ambition névrotique d'un homme politique.

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